Pour entrer en Bolivie, nous passons par la frontière de Desaguadero. Avant le passade des douanes, nous sommes un peu tendus: les photocopies conformes de nos papiers seront-elles suffisantes? Heureusement, nous passons sans soucis, aussi bien du côté péruvien que du côté chilien.
Dès notre arrivée, nous sentons une atmosphère différente. Cela peut sembler bizarre, mais le fait est là. Nous constatons la présence de ces beaux bus multicolores tous bariolés; les mamitas trônent sous des bâches ou des cabanes de fortune pour proposer des menus confectionnés sur place au milieu de leurs grosses gamelles. Nous mangeons dans une cantine populaire: Evo Morales est en photo partout. Le marché se tenant sur la place centrale propose ses portes bonheurs: foetus de lamas et autres petites fioles inconnues. Pas de doutes: on est bien en Bolivie!
Nous voudrions visiter Tihuanaco: autres vestiges préincaiques ayant servi d'inspiration à Hergé pour son « Le temple du soleil ». Nous sommes toujours sur l'Altiplano. A notre arrivée, nous observons les multiples travaux dont le village fait l'objet. Vraisemblablement, ses vestiges historiques lui profitent et c'est une bonne chose. Malheureusement pour nous, nous arrivons à quelques minutes de la fermeture du guichet et à une heure de l'arrêt des visites.
L'arrivée à La Paz est impressionnante. Cette ville se love au creux de la montagne, dans une petite vallée couverte par l'urbanisation. La ville a attaqué les flancs de la montagne pour atteindre l'Altiplano. Cela a donné le nom à « El Alto »: ville champignon jouxtant La Paz. Elle accueille les milliers de boliviens fuyant la misère des campagnes et retrouvant une autre misère en ville. Cette descente vers le centre de La Paz est vertigineuse et le panorama particulièrement impressionnant. Une ville à cette altitude et dans cette configuration est certainement unique au monde. Avant même d'y entrer, La Paz nous impressionne...
Nous avons rendez-vous dans un camping de routards nommé Oberland. Nous devons y retrouver les familles Rejou et Guibert. Nous arrivons à nous repérer tant bien que mal et après quelques demis tours nous arrivons devant les grilles de l'hôtel-camping. Les amis sont là. Nous sommes fatigués par la route et les retrouvailles nous font du bien. Une autre famille s'est jointe à eux: Nicolas et Marianne accompagnés de leurs deux enfants: Timothé et Zoé. Encore une fois, les enfants se retrouvent en bande et font les 400 coups: cette fois ci, ils sont 9! Ils ne sont pas en reste de bêtises. Comble du luxe, il y a une piscine couverte et un énorme trampoline extérieur dont ils profitent bien. Ils font également de l'escalade avec le matériel de Nicolas. Tout va bien pour eux!On fête également l'anniversaire de Leia: le vrai avec les copains et tout et tout. Elle est un peu malade mais ce n'est pas seulement la fièvre qui fait autant briller ses yeux...
Yan profite de son copain Bertrand pendant que je fais ma touriste de base avec ma copine Emilie. Nous prenons le bus pour arriver au centre ville; mangeons dans la « Maison des femmes » et marchons beaucoup. Dans cette ville, ce n'est pas simple car à cette altitude, on s'essouffle vite! Et La Paz étant construite dans une vallée très encaissée, de 3200 mètres à 4000 mètres, on a vite fait de monter et descendre toute la journée! Mais comme nous sommes très fortes et courageuses, on y arrive! On est surtout très heureuses d'être ensemble et d'ouvrir nos yeux sur tout ce qui nous entoure en partageant nos impressions. Nous nous sentons vraiment bien. Contrairement à d'autres lieux où l'on se sent parfois différents, à La Paz, nous ne croisons aucun regard appuyé, interrogateur ou fuyant. Nous sommes aussi à l'aise qu'à la maison tout en ayant autour de nous 10000 détails suscitant notre curiosité. C'est une impression vraiment agréable dont on ne se lasse pas. J'adore cette ville!
Nous faisons nos emplettes dans le quartier artisanale classique où tous les touristes vont. Nous pensons au retour et aux cadeaux pour les proches... Dans ce quartier, il y en a pour toutes les bourses et de toutes les qualités. Il y a vraiment de très belles choses et l'on pourrait y déambuler des journées! On déniche également un magasin qui ne vend que des façades d'autoradios : nous en trouvons une pour le notre (volée à Cuzco)! Enfin on retrouvera un fond musical durant les longs trajets!
Nous passons deux jours sympathiques au camping avec les amis jusqu'à ce qu'ils décident de repartir. C'est le moment que nous choisissons pour rendre visite à Luc Gosset, un ami de lycée de Yan, installé ici depuis 12 ans environ. Nous le retrouvons au Lycée Français où il est professeur de philosophie. Il nous conduit chez lui, près du centre dans une très belle maison de ville dans laquelle nous nous sentons tout de suite bien. Son fils: Gilberto est avec nous. Nous avons de la chance: il y a une chienne nommée Laika. Elle est adorable et nous couvre de léchouilles à la moindre occasion. Très affectueuse, elle ne se lasse pas de nos caresses ce qui suscite chez les filles des envies récurrentes d'animaux de compagnie... Elles se sentent vraiment très bien dans cette maison où elles ont leur chambre à elle, qui est également celle des playmos! Le problème, c'est qu'elles ne veulent plus décoller. Elles préfèrent rester à la maison à jouer plutôt que de découvrir la ville. Heureusement, La Paz est également une ville formidable pour les enfants et Luc connait les bons coins. Il nous emmène au zoo. Nous y passons la journée à déambuler après avoir mangé un poulet/frites/soda. Une autre journée, il nous emmène dans des aires de jeux fabuleuses: auto tamponneuses; tobogans géants; grande roue; vélos sur circuit. Ces endroits sont populaires et il est aussi agréable pour les enfants de s'y défouler que de s'y balader en tant qu'adulte. La Paz, c'est trop cool!
Le soir, Luc nous fait découvrir des bars où nous discutons jusque tard. Les enfants sont gardés par un baby sitter. Waouh! Une soirée sans enfants! Il nous parle beaucoup de la Bolivie et de son président emblématique. Nous passons de bons moments à discuter de sa vie en Bolivie; de voyages; de rencontres; des enfants; de nos amis en commun qu'il n'a pas vus depuis très longtemps; de son frère que nous connaissons du Maroc. Nous nous sentons bien.
En journée, nous marchons pas mal. Les filles profitent encore de l'Alliance Française pour lire avec Gilberto. Erica, la femme de Luc arrive avec leur fille: Alicia. Nous préparons des petites bouffes entre adultes après le coucher des enfants. Erica nous fait écouter de la musique locale et nous découvrons de petits bijoux.
Après une semaine, c'est à regrets que nous quittons La Paz. Néanmoins, nous projetons de nous revoir deux semaines plus tard sur le Salar de Uyuni. Ce salar et le sud Lipez sont des lieux qui nous avaient fait rêver avant le départ et nous avons hâte de découvrir ces paysages de carte postale atypiques.
Avril 2010 : La Paz |
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